Les premières gouaches d’André Guédron datent de son adolescence ; elles ont été réalisées en Bretagne, dans la Baie de Morlaix, sur les plages et îles du Finistère, lieux de villégiature où il reviendra souvent en famille.

A la suite de ses études aux Beaux Arts, sa peinture s’enrichit lors de voyages en Provence, en Corse et en Italie et son trait devient mordant pour relater son service militaire au Quartier Fontenoy à Paris.

Il travaille à l’huile, avec des encres, à l’aquarelle mais son medium préféré reste la gouache. Au moment où il commence son enseignement à Charleville, il peint des portraits et des paysages des Ardennes. La mobilisation, la drôle de guerre puis le bombardement d’Evreux l’amènent à peindre la désolation des scènes de destruction.

Il faudra attendre la fin des années 40 pour qu’André Guédron retrouve l’enthousiasme de peindre, avec des toiles de petites tailles, souvent en pochade, en particulier dans la nature sauvage des îles de Belle-Île et d’Ouessant.